Comme toute association, EST’elles Executive évolue et vit avec son temps. En cette rentrée 2021, le réseau se réinvente encore une fois. Le point avec quelques-unes de ses pilotes bénévoles.
@Krista Finstad-Milion, présidente
L’association EST’elles Executive n’a pas attendu la Covid-19 pour prendre la route du numérique. Cependant, cela nécessite de familiariser certaines de ses membres aux outils spécifiques, d’autant qu’ils sont indispensables pour être visible aujourd’hui dans la sphère professionnelle et pouvoir s’exprimer. L’acquisition des compétences digitales passe par le pilotage d’ateliers, des conférences, etc., et nous avons répondu à ces défis. Le partenariat noué avec Google pour former des membres en témoigne notamment.
Nous jouons aussi la carte de l’inclusion, de la diversité et de l’intergénérationnel. L’association s’ouvre en effet davantage à des profils jeunes (étudiantes, diplômées, etc.) qui ont besoin de soutien quand elles démarrent leur vie professionnelle. Idem pour les jeunes retraitées qui veulent rester en activité pour transmettre et/ou développer leurs compétences. Enfin, nous allons favoriser davantage le contact avec des élues locales, car le développement territorial passe nécessairement par une implication soutenue des femmes dans les instances décisionnaires.
EST’elles Executive ambitionne enfin d’assurer une place plus importante aux femmes dans la gouvernance (prise de responsabilités dans l’organisation d’événements, participation aux réseaux sociaux). Notre mission RSE[1] doit donc être plus visible : un groupe de travail s’y est attelé. Comme tous les réseaux, le nôtre a été mis au défi avec la Covid-19. Cela nous rappelle qu’on n’a jamais eu autant besoin les uns des autres qu’aujourd’hui !
@Angie Celaya, chargée de communication
Cette année, on met l’accent sur la communication entre les membres ! EST’elles Executive reste un réseau de proximité, favorisant donc les rencontres physiques, même s’il y a eu beaucoup de distanciel l’an passé. Nous voulons retrouver la magie de l’émulation par le réseautage. Nous allons donc ouvrir un groupe Facebook fermé pour développer les échanges et l’entraide ! Par ailleurs, nous accompagnons les membres pour que leurs profils LinkedIn soient à jour et qu’elles utilisent un maximum cette plateforme pour réseauter entre elles et contribuer à la visibilité des unes et des autres. Puis pourquoi pas Instagram, voire Spotify pour diffuser des podcasts ? C’est un outil de communication qui a le vent en poupe et qui pourrait séduire les jeunes managers de demain, notamment.
Enfin, on accompagne les copilotes avec une boîte à outils qui permet d’organiser efficacement une manifestation (logistique, opérationnel, billetterie, etc.). Ainsi, on les autonomise et les rend visibles. EST’elles Executive est un terrain de jeu et nous voulons donner envie aux membres de jouer !
@Caroline Chery-Burger, secrétaire et coordinatrice à Metz
Les statuts de l’association ont été quelque peu revus pour mettre davantage l’accent sur nos missions, en différenciant deux axes et en précisant les bénéficiaires de nos actions. Nous souhaitons ainsi favoriser aussi l’ouverture à des publics diversifiés, dont notamment des hommes, des entreprises, etc.
Les deux axes que nous privilégions désormais sont d’une part d’être un réseau professionnel pour les femmes et un accélérateur de leurs projets et de leur carrière ; d’autre part de devenir un partenaire des entreprises et des institutions du territoire du Grand Est. Autrement dit toutes ces entités qui souhaitent travailler sur les sujets de la mixité, de l’égalité hommes-femmes, du recrutement au féminin et du développement de carrière des femmes, de l’attractivité territoriale par une politique en faveur des femmes, etc.
Quant aux bénéficiaires, ils sont directs et indirects. Les premiers sont les femmes de tous horizons professionnels, entrepreneuses ou exerçant des responsabilités en entreprise, dans une association, dans la fonction publique, etc. ; et les seconds englobent tous les partenaires qui souhaitent favoriser le développement et la place des femmes dans la société et dans leurs organisations respectives.
@Marie-Noëlle Forget, trésorière
EST’elles Executive bénéficie de très peu de subventions et son financement repose surtout sur les richesses humaines, autrement dit les bénévoles. L’association doit donc travailler son modèle économique, diversifier les ressources, les partenaires (notamment les entreprises, les collectivités), et insister afin de valoriser son dynamisme, son utilité sociale et faciliter l’animation du territoire au féminin, ainsi que le développement économique.
Il faut chercher un soutien financier, remobiliser les membres et insister sur la valorisation des copilotes. Sur ces sujets, nous travaillons en binôme avec la trésorière adjointe, Patricia Milli. Nous sommes bénévoles complémentaires : je me positionne sur le modèle économique et Patricia apporte sa touche pragmatique, son sens de l’organisation et l’envie de rendre les choses accessibles. Cet été, nous avons étoffé l’équipe avec une stagiaire étudiante de l’ICN Business School, Yousra Jbilou, qui a bénéficié d’une formation concrète sur le modèle économique associatif et la recherche de financements. Nous avons apprécié son enthousiasme et sa fraîcheur, son envie d’apprendre en dehors des sentiers battus.
Toute cette belle énergie déployée profite naturellement aux membres de notre réseau. D’ailleurs l’an prochain, les copilotes bénéficieront d’aides pour la formation, notamment dans le domaine du numérique et des outils de communication. Elles vont aussi pouvoir profiter du CEC (compte engagement citoyen), qui est lié au CPF[2]. Le bénévolat peut aussi permettre d’enrichir ses compétences sur un CV. C’est donc à valoriser !
Avec la Covid-19, il est difficile de mettre en œuvre des actions de développement, mais EST’elles Executive reste un formidable outil d’animation qu’il faut mettre en lumière. Ce réseau a la chance de couvrir plusieurs territoires (Nancy, Épinal, Metz, Strasbourg et Luxembourg), ce qui constitue un véritable atout, notamment sur le plan économique. Il faut donc faire travailler notre imagination et notre créativité !
@Isabelle Viaud, secrétaire adjointe et coordinatrice à Nancy
Depuis quelque temps, aux côtés de Caroline Chery-Burger, j’accompagne les copilotes des différentes antennes. Avec le confinement, les événements proposés par le réseau ont évolué, avec le recours aux visioconférences. Nous utilisons aussi ce moyen de communication entre copilotes : toutes les six semaines nous nous rencontrons virtuellement pour travailler sur différents sujets et nous tenir informées des nouveautés. Cela entretient le lien, crée de l’interaction et donne aux antennes l’envie de collaborer.
De nouveaux outils ont été élaborés pour aider les copilotes à préparer les événements. Caroline et moi leur proposons d’organiser avec elles leurs premiers événements ! Devenir copilote au sein d’EST’elles Executive, c’est être visible et voir son propre réseau se développer. Bonne nouvelle : l’an prochain, les copilotes devraient bénéficier de formations gratuites et voir leurs compétences valorisées sur des thèmes précis (Canva, vidéo, etc.) !
À suivre…
[1] Responsabilité sociétale des entreprises
[2] Compte personnel de formation
Propos recueillis par @Géraldine COUGET
Photo home page @Isabelle SPANNAGEL